J'ai travaillé sur un mandat pour Investissement Québec il y a 2 ans et depuis, je casse les oreilles à bien du monde : c'est fou à quel point les PMEs au Québec sont diverses et méconnues. Dans les médias et à l'université, on parle toujours des mêmes 5-10 entreprises–vous savez lesquelles. Qu'est-ce que font les autres ?
J'ai pitché l'idée à Jean-Christophe (catalystes.co) d'analyser les modèles d'affaires des PMEs et d'en faire un tableau de bord. On a construit un premier MVP avec un échantillon de données ouvertes et des outils d'analyse collaboratifs. Il s'est occupé des données/visualisation, j'ai leadé l'analyse préliminaire. Si le contenu ou le contenant pique votre curiosité, partagez vos commentaires ou suggestions ici. C'est une V1.0, et on veut déjà penser à la V2.0
Cet outil vise à faire ressortir les choix stratégiques et les caractéristiques importantes des modèles d'affaires des PMEs québécoises. Inspiré de la liste des 300 plus grandes PMEs au Québec du journal Les Affaires, cet outil aspire à mettre en lumière la réalité d'affaires de ce segment d'entreprises qui embauchent près de 93% des québécois.
L'outil s'adresse aux étudiants, entrepreneurs et fournisseurs qui veulent mieux comprendre les PMEs au Québec. Que ce soit pour les étudier, travailler avec elles, pour elles, ou développer de nouveaux produits et services pour mieux les servir.
Tout a été bâti avec des données ouvertes et des logiciels gratuits. Vous pouvez naviguer à travers les pages présentement disponibles. C'est en développement – on veut votre feedback, vos idées et vos suggestions .
Plus de 70 % des PMEs étudiées offrent un produit ou un service qui se vend à une autre entreprise. Cela influence des éléments clés du modèle d'affaires comme le ciblage de segments de clients, le positionnement/la proposition de valeur, les partenaires clés, les canaux de distribution, les relations clients et le pricing. Aussi, on note que le B2B2C, un modèle peu connu et peu discuté, est presqu'autant représenté que le B2C.
Ce qui frappe d'abord est la prédominance de la spécialisation dans les modèles d'affaires. Les PMEs étudiées se sont trouvé une niche. Que ce soit comme fabricant spécialisé, sous-traitant, installateur-réparateur ou distributeur, la spécialisation permet aux entreprises de s'insérer à un endroit précis de la chaîne de valeur. En B2B, cela positionne l'entreprise comme un collaborateur qui peut travailler avec d'autres acteurs de l'industrie.
« Vendre des affaires à du monde », ça ne prend pas toujours la même forme. Les entreprises qui misent sur la location ont un modèle de revenus complètement différent. Les entreprises qui combinent logiciels + services vendent de l'intangible. Les attractions monétisent un lieu. Les distributeurs et les services de logistiques sont souvent des entremetteurs. Les médias monétisent l'attention d'une audience fidèle et les COOPs se basent sur des membres qui profitent du regroupement de l'offre et de la demande.
Aménagement forestier, systèmes d'intérieurs, chambres froides, camions blindés, moulage de plastique, recommandation de contenus contextuelles, infrastructures souterraines, traitement de minerais, exploitation de sablière, conduite assistée... on est loin des épiceries, banques et restaurants qu'on fréquente tous les jours et dont on entend parler sur les médias sociaux. Des industries moins connues, moins glamour peut-être, sont aussi des industries qui risquent moins d'attirer la compétition.